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Un fouloir est un lieu, un temps de passage que l'on traverse en foulant son sol.
Mis au pluriel cet espace servira à me défouler.

"Avant de commencer à vouloir faire le ménage chez les autres, il vaut mieux commencer par chez soi !"
                                                                                                                                                                         mon père


Là, c'est loupé. Je n'ai pas du comprendre le sens de ça !
Et de beaucoup d'autres choses.

Je me demande même si j'ai vraiment compris un jour quelque chose à ces phrases exemplaires, bastions de l'ancienne culture.
La Culture, le culte du re, du refaire du redit de l'appropriation instantanée transférée dans un(e) hisse-toi (re), le culte du roi.

   -  Les dieux seront-ils aussi sévères envers moi que je le suis à écraser ces fourmis qui m'envahissent à cause de bonbons Pez laissés sur la table basse du salon. Elles cherchent à vivre. Elles me font sans doute assez peur pour que je les chasse. Je tend les muscles de mon visage sans serrer les dents pourtant. Peut-être devrai-je les laisser sortir pacifiquement en vérifiant bien qu'il ne leurs restera pas d'autres subsistances ici ?

Apparemment non. Je viens d'en tuer une autre.
Encore une, on dirait une rafle morbide.

Devrais-je garder tous ces êtres que je tue et les mettre en scène pour expliquer que j'ai peur de mourir ?
Que le sens même de la mort m'échappe ? Comme s'il ne devait y avoir qu'une seule mort, la mienne !

Allez, deux sous le pouce !
Raticides, fourmicides, pesticides, insecticides, fongicides, fratricide, homicide, infanticide, vaccinations, désinfections, traitements, stérilisations, anti-rides, spécial érections, campagnes, programmes, opérations, prothèses, médicaments, modes, sécurisations, maisons, polices...

Nous fabriquons un monde, que nous le produisions ou le consommions, un monde au sein duquel nous allons tête baissée, que ce soit par l'acceptation du modèle culturel ou parce que le nez dans le guidon de la course que nous voulons sinon gagner, du moins vivre, nous ne lèverons que peu l'esprit.

Je suis de ces animaux qui se fichent de la mort parce qu'ils n'y pensent pas dans le fond de leur vie, ne pensant qu'à vivre, pour laisser quelque chose qui rejoigne le passé et l'à venir dans le présent.
Et pourtant, tout autours de moi meurt et nait en chaque instant.

J'ai besoin de calme.

De ce calme pour prendre un certain recul quant à l'inéluctabilité des choses.
Un certain recul nécessaire.

La vie devient rare.










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